Guide pour l’ascension de l’Alpes d’Huez en vélo

Voici un guide descriptif afin de préparer au mieux l’ascension de l’Alpes d’Huez (et en bonus l’ascension du col de Sarenne).

Gravir l’Alpes d’Huez est un beau challenge pour tous les passionnés de cyclisme.

En effet ce col mythique qui entretient un lien particulier avec le tour de France notamment par les spectaculaires épopées de Pantani,  est l’un des plus connus et de nombreux cyclistes de toutes les nationalités viennent dans le coin uniquement pour son ascension et ces fameux 21 virages.

L’ascension est difficile, mais reste accessible pour un sportif, cycliste amateur avec une condition physique correcte.

Pour ma part, c’est le premier col H.C que j’ai gravi avec un chrono de 1h30 à un rythme régulier.

Les cyclistes avec un bon niveau se rapprocheront des 1H, là ou les professionnels mettront entre 37 et 50 min !

La pente est plutôt régulière, et il est possible de souffler, boire et manger sur le replat de chacun des 21 virages.

L’ascension fait 14.6km avec 1100m de dénivelé, pour un pourcentage moyen de 8%.

A noter, que durant l’ascension, plusieurs points de recharge en eau et des toilettes sont présents.

Parcours et profil détaillé de l’ascension

Vous pouvez également trouvez ci-dessous une vidéo 3D de mon ascension réalisé avec BikeCompanion

En été, nous vous conseillons de faire l’ascension de l’Alpes d’Huez tôt le matin, afin d’éviter la chaleur et le monde.

En effet selon les périodes il peut y avoir de la circulation dû à sa popularité énorme pour les cyclistes du monde entier ;).

Il est également possible de trouver sur le site de l’office du tourisme les dates où le col est réservé au cycliste, et donc fermé à la circulation !

Pour l’ascension, le mieux est de partir de Bourg-d’Oisans, village fort sympathique et imprégné du cyclisme.

Après un échauffement de 20 minutes sur les pistes cyclables du village qui longe la romanche, on traverse un dernier rond-point, et on emprunte la route de l’Alpes d’Huez qui tourne brusquement à gauche dans l’ombre de la vallée.

A partir d’ici la pente commence à s’élever brusquement, dans l’ombre, c’est parti pour les 21 virages de l’Alpes d’Huez.

C’est le début qui est le plus dur avec 2,5 km à 10,2 % jusqu’à La Garde-Oisans. Sur cette première portion, il peut être difficile de trouver son rythme.

Il faut juste éviter de se mettre dans le rouge et bien en garder sous la pédale durant ces premiers kilomètre où la pente est la plus raide.

Chaque virage étant numéroté (par des pancartes avec l’altitude et le nom d’anciens vainqueurs au sommet).

Cela donne une bonne indication pour savoir où l’on se situe dans l’ascension.

Au virage 16 vous arrivez à la Garde-Oisans un petit hameau, la pente devient un peu moins dure et en général on arrive à trouver un rythme de croisière.

Continuez jusqu’au virage 9, prenez quelques secondes pour profiter de la belle vue sur Bourg d’Oisans quand il fait beau.

A partir de ce virage 9, la pente s’accentue un peu plus à nouveau, mais moins qu’au début ! Avec un bon rythme ça passe tout seul, il faut continuer de bien faire tourner les jambes !

Ensuite on arrive assez rapidement sur le village Huez (un peu après le virage 7)

Peu avant le panneau « Alpes-d’Huez », un photographe professionnel vous shoote et vous tend sa carte qu’il faut saisir en plein effort.

Les pourcentages sont désormais un peu plus faibles, le décor change et devient plus urbain avec des habitations, quelques commerces et aussi de magnifiques chalets.

Ne pas s’y méprendre, même si le plus dur est derrière nous, il reste encore un bon effort à fournir, et encore 5km d’ascension !

Dont encore 3 km assez raides jusqu’à la station ou l’on commence à apercevoir les premières résidences.

Enfin on arrive au fameux virage numéro 1!

Un dernier effort pour arriver dans le centre de la station, et notamment l’office du tourisme, où se trouvent quelques restaurants, commerces, WC, fontaines et un podium pour se prendre en photo et garder un souvenir ..

C’est l’arrivée dite du « vieil alpes”.

Pour certains l’ascension s’arrête ici, mais en réalité pour finir et rejoindre la ligne d’arrivée du Tour de France, il faut continuer encore 1km sur de faible pourcentage pour arriver au virage 0 et enfin à l’arche du Tour de France.

Bonus : le magnifique col de Sarenne

Le petit bonus, pour les plus courageux, ou ceux qui ont encore un peu de jus en arrivant en haut, c’est de continuer et passer par le col de Sarenne avant de redescendre sur Bourg-d’Oisans.

Cette ascension vaut vraiment le coup.

Le paysage va rapidement et totalement changer en allant en direction de Sarenne.

En effet on quitte rapidement les espaces urbains pour se retrouver en pleine nature : magnifique !

Rien à voir, finit la civilisation, plus d’habitation, seulement de beaux paysages complètement sauvage.

Quelques gravillons au début peuvent surprendre, mais pas d’inquiétude ça ne va pas durer.

Après avoir descendu pendant quelques kilomètres, on arrive sur une montée courte mais difficile (exposé au soleil), avec un mauvais rendement et entre 1 et 2 km à + de 10 %.

Quand on a déjà la montée de l’Alpes d’Huez ça pique, et on a rapidement les jambes en feu !

En haut du col de Sarenne, se trouve une table d’observation, difficile d’accès avec des chaussures de vélo mais ça vaut le coup d’y jeter un oeil.

Ensuite on attaque la descente : attention cette descente est  technique et impressionnante surtout au début.

On finit la boucle en revenant sur Bourg-d’Oisans en longeant la Romanche

Conclusion

L’Alpes d’Huez est une montée qui se mérite et qui se grimpe essentiellement pour sa notoriété.

Plutôt urbain et un peu bétonné (surtout sur les 3 premiers, puis 3 derniers KM), la montée reste agréable et on se sent porté tout le long de l’ascension.

En effet tout le long de l’ascension, et de ses 21 virages, une atmosphère exceptionnelle se dégage qui nous ferait presque oublier la douleur de cet effort continue sur 1100 m de D+ (et 1h30 d’effort pour ma part!).

Certains cyclistes nous encouragent, quand d’autres concentrés sur leur objectif passent comme des fusées à côté de nous.

Un fois ce col légendaire gravi, on se sent pris d’une certaine euphorie et excitation.

C’est ce qui nous a d’ailleurs permis de continuer jusqu’au Col de Sarenne ensuite.

Il faut tout de même faire attention d’avoir les jambes pour continuer, car le petit bonus qu’est le Col de Sarenne n’est pas une mince affaire.

Finalement, l’Alpes d’Huez est une bonne première étape pour les cyclistes s’étant fixé comme objectif de gravir les plus beaux et plus difficiles cols de France.